Paris et ses secrets : la Sainte-Chapelle, la Conciergerie, le Panthéon et l’Arc de Triomphe

Cette semaine, je vous emmène découvrir les secrets de 4 des plus beaux monuments de Paris : La Sainte-Chapelle, La Conciergerie, Le Panthéon et l’Arc de Triomphe. Et pour que cette visite soit la plus enrichissante possible, je m’associe au Centre des Monuments Nationaux pour vous les présenter.

Le Panthéon, de vaste église à monument dédié aux grands Hommes de la nation

Situé au cœur du quartier latin, sur la montagne Sainte-Geneviève, le Panthéon honore les grandes figures de l’Histoire. Et pourtant, il était destiné à être une église lors de la construction au 18e siècle. Jacques-Germain Soufflot, voulait en faire un lieu aussi important que l’église Saint-Pierre de Rome ou l’église Saint-Paul de Londres.

Son architecture est largement inspirée de la façade du Panthéon de Rome. Et pourtant, son style regroupe plusieurs influences : gothique par sa structure, byzantin par ses coupoles en couvrement, classique par sa coupole à tambour, mais surtout gréco-romain par ses nombreuses colonnes. Cette architecture unique et éclectique rend cet immense édifice totalement majestueux.

Tout commence lorsque Louis XV, malade, fait le vœu que s’il survit, il fera construire une église dédiée à Sainte-Geneviève (patronne de la ville de Paris). Rétabli, les travaux commencent et l’architecte Soufflot s’attaque à la tâche. Mais les doutes concernant la solidité de l’édifice se font de plus en plus insistants et le projet initial est largement remanié à la mort de l’architecte.

Mais c’est à la mort de Mirabeau (1791) que l’on songe à réunir les tombes des grands Hommes de France dans un endroit qui leur soit dédié, à l’image de l’abbaye de Westminster en Angleterre. En 1806, le bâtiment s’appelle toujours « église Sainte-Geneviève » mais commence à abriter les dépouilles des grands hommes de la patrie. Plus tard, en 1830, le bâtiment prend le nom de « Temple de la Gloire ». Puis, encore plus tard, de « Temple de l’Humanité ». En 1885, sous la IIIe république, l’édifice est définitivement transformé en monument républicain.

En 1851, le physicien Léon Foucault installe son célèbre pendule sous la coupole pour démontrer la rotation de la Terre. Un mécanisme à voir absolument !

La Sainte-Chapelle, magnifique édifice gothique dont les immenses verrières nous racontent l’histoire de la chrétienté

Elle date du 13e siècle et est l’un des derniers vestiges de l’ancien palais royal de l’Ile de la Cité. Sa particularité : être ornée de 15 immenses verrières de 15m de hauteur et d’une rosace qui donnent à cette chapelle une ampleur et une luminosité exceptionnelle. Et aussi de comprendre 1113 scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament qui nous racontent l’histoire de la Chrétienté.

Réalisée en seulement 7 ans, ce joyau gothique rayonnant a abrité notamment la couronne d’épines du Christ et un morceau de sa croix, acquises par Saint-Louis. Sa vocation était donc d’être un monumental reliquaire avant tout. Et ainsi accroitre le prestige de la France en tant que capitale de la Chrétienté.

Savez-vous que la Sainte-Chapelle comprend en fait 2 chapelles ?  La chapelle basse, dédiée à la vierge et réservée au personnel du Palais. Et la chapelle haute, réservée au roi et à sa cour, et où étaient exposées les reliques.

La chapelle basse est en grande partie une reconstitution car elle a connu de nombreuses inondations. Une grande partie de cet espace est occupé par la boutique, ce qui rend cette chapelle plutôt « commune ».

La chapelle haute et ses immenses vitraux est celle qui attire toutes les regards. Imaginez, plus de 600m2 de vitraux dans une assez petite chapelle. Autant dire que les murs sont presque inexistants !

Et que dire sur le fait que la Sainte-Chapelle ait failli être détruite car trop endommagée par le temps et l’histoire ? En effet, elle a subi 2 incendies et a été utilisée comme lieu de stockage pendant la révolution. Mais heureusement, les habitants se sont battus pour qu’elle soit restaurée au 19e siècle.

La Conciergerie, lieu de pouvoir depuis le 4e siècle

Installé sur l’ile de la Cité, l’ancien Palais de la Cité a longtemps été le siège du pouvoir des rois de France. Il est ceint d’imposants remparts et abrite le Conseil Royal. Au 12e siècle, Philippe Auguste y nomme un concierge qui a pour fonction d’appliquer la basse et moyenne justice sur le territoire du palais et ses dépendances.

Plus tard, Saint-Louis y fait d’importants travaux et la Sainte-Chapelle voit le jour en seulement 7 ans. Mais c’est sous Philippe Le Bel (13e siècle), que le Palais est reconstruit. Il lui donne un aspect gothique avec notamment ses 4 imposantes tours toujours visibles sur les quais de Seine. Il y aménage aussi la salle des Gardes et l’immense salle des Gens d’armes. Jean Le Bon, quant à lui, y fait aménager les immenses cuisines. Toutes ces salles se visitent encore aujourd’hui.

A la fin du 14e siècle, les rois de France s’installent au Louvre et à Vincennes. Et à partir de ce moment-là, la Conciergerie prend d’autres fonctions. Notamment celles de Palais de Justice et de prison. Elle devient l’un des hauts lieux de détention pendant la Révolution Française avec l’installation du tribunal révolutionnaire. Tous ses occupants étaient quasiment surs d’être guillotinés. Ces plus emblématiques occupants ont été la reine Marie-Antoinette, Danton, Louis-Philippe d’Orléans, Malesherbes et Robespierre.

PS : La Tour de l’Horloge (de forme carrée et haute de 47m) comprend la plus ancienne horloge publique de Paris. Cette horloge date de 1370. Elle est absolument magnifique.

L’Arc de Triomphe, monument de commémoration pour nos soldats

« Vous ne rentrerez dans vos foyers que sous des arcs de triomphe ». C’est par ces mots adressés à ses soldats lors de la bataille d’Austerlitz que Napoléon 1er décide de sa construction en 1806. Mais c’est Louis-Philippe qui l’inaugure en 1836 et le dédie aux armées de la Révolution et de l’Empire. Il aura donc fallu 30 ans pour le construire ! Il est l’un des monuments emblématiques de Paris, situé au bout des Champs-Élysées. Certainement aussi l’un des plus visités et des plus photographiés.

Bien installé sur son rond-point, il est au centre de 12 grandes avenues parisiennes tracées par le baron Haussmann. Il garde également la dépouille du soldat inconnu, tué lors de la Première Guerre mondiale. En 1923, André Maginot, alors ministre de la Guerre, souhaite y installer une « flamme du souvenir » qui a été allumée pour la première fois le 11 novembre de la même année. Vous savez qu’elle est ravivée tous les jours à 18h30 ?

C’est l’architecte Jean-François Chalgrin, spécialiste du néoclassicisme, qui se charge de sa construction. Il s’inspire notamment de l’Arc de Janus et de l’Arc de Titus à Rome. Ses dimensions sont exceptionnelles : 50m de hauteur, 45m de longueur et 22m de largeur. Le monument comprend 4 immenses hauts-reliefs, de nombreux bas-reliefs, les noms des grandes batailles de la Révolution et de l’Empire ainsi que 660 noms de héros de la Nation.

Savez-vous que 2 tentatives ratées d’assassinat ont eu lieu au sein du monument : l’une contre Charles de Gaulle (1962) et l’autre contre Jacques Chirac (2002) ?

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