Le 2 février, c’est la Chandeleur et nous mangeons traditionnellement des crêpes. Mais d’où vient cette tradition ? Pourquoi fêtons-nous la Chandeleur ? Et pourquoi mangeons-nous des crêpes ce jour-là.
La Chandeleur : une fête païenne durant l’Antiquité …
Dès l’antiquité, plusieurs peuples célébraient la fin de l’hiver. Ces fêtes étaient alors organisées début février et marquaient le retour de la lumière et du soleil.
Chez les Romains, elle s’appelait la Festa Candelarum, la Fête des Chandelles. Chez les Celtes, elle s’appelait Imbolc et était dédié à Brigit, déesse de la fécondité et de l’abondance. Les villageois faisaient des processions aux flambeaux dans les champs pour obtenir de bonnes récoltes.
… Qui devient chrétienne par la suite
Dans la religion chrétienne, la Chandeleur commémore la présentation de Jésus au Temple, quarante jours après sa naissance.
Tout a commencé en 472, quand le pape Gélase 1er associe la fête de la Présentation du Seigneur au Temple aux « chandelles » (d’où le nom de Chandeleur). Les croyants avaient organisé des processions aux flambeaux, reprenant les rites païens pour le compte de l’Église.
Puis, les flambeaux ont été remplacés par des cierges bénis allumés dans les églises, pour rappeler que le Christ est la « lumière du monde ».
Mais pourquoi manger des crêpes ?
Chez Romains, lors de la fête de la purification – les Lupercales – les Vestales déposaient des offrandes de gâteaux de blé qui rappellent nos crêpes actuelles.
Avec la naissance de la religion chrétienne, le pape Gélase 1er, toujours le même, distribuait des crêpes aux pèlerins qui arrivaient à Rome.
La crêpe de la Chandeleur : entre croyance et rituels
Par sa forme et sa couleur dorée, le crêpe évoque le soleil. Et donc la fin de la période hivernale.
Un gage de prospérité
A l’époque, elles étaient réalisées avec la farine excédentaire des récoltes précédentes. Elles étaient censées apporter la prospérité à la famille et protéger les futures récoltes.
Quand on faisait sauter une crêpe avec un Louis d’or dans la main, alors, on gagnerait de l’argent durant l’année. Un ancien proverbe disait : « Si point ne veux de blé charbonneux, mange des crêpes à la Chandeleur. »
Et pour être sûr d’avoir de bonnes récoltes, il fallait garder la pièce enroulée dans la première crêpe pendant 1 an dans son placard ! Seulement alors, on pouvait récupérer la pièce et la donner à une personne démunie. Si le rite était respecté, la famille connaîtrait une longue prospérité.
Une promesse de mariage
Plus tard, les jeunes filles qui souhaitaient se marier devaient faire sauter la crêpe six fois de suite sans la faire tomber. Si elles réussissaient, elles pourraient rencontrer le fiancé idéal dans l’année.
Ces traditions gastronomiques qui devraient aussi vous plaire: - La ficelle picarde, une recette traditionnelle de Picardie - Quels sont les 13 desserts de Noel en Provence
La Chandeleur et les dictons
Honorant la fin de l’hiver et le retour de la lumière, la Chandeleur est liée à au retour du soleil dans de nombreux proverbes, tels que :
- « À la Chandeleur, l’hiver se passe ou prend vigueur. »
- « Rosée à la Chandeleur, hiver à sa dernière demeure. »
- « Si, à la Chandeleur, le soleil fait lanterne, quarante jours après il hiverne. ».
Et si vous cherchez une bonne recette de crêpe traditionnelle, vous pouvez regarder sur le site de Hervé Cuisine. Et sinon, une de mes recettes de crêpes sucrées préférées, La crêpe Suzette de Cyril Lignac.
Perpétuons nos savoir-faire !